Les révolutions ont marqué les quelques derniers siècles. Depuis la révolution américaine de 1776, elle s'enchaînent l'une après l'autre. Lors des 20 dernières années, la race humaine a vu la chute du mur de Berlin puis de l'URSS à compter de 1989, la révolution sociale américaine issue des attentats terroristes du 11 septembre 2001 et, aujourd'hui, c'est au tour du Moyen-Orient de clamer sa liberté.
Là où tout commence: Tunisie
En quête de liberté, les Tunisiens demandent au président d'alors Zine El-Abidine Ben Ali de céder son trône pour pouvoir faire fleurir la démocratie. Le mouvement commence lentement à la fin de décembre, avant de devenir plus important au début du mois de janvier. Les policiers répriment les manifestants, mais bientôt, la révolution du jasmin a raison de Ben Ali. Sous la pression du peuple et de leurs alliés (le populaire groupe de 4chan Anonymous a en effet attaqué des sites gouvernementaux tunisiens), Ben Ali décide, le 14 janvier, de partir et de s'enfuir en exil, en Arabie Saoudite. C'est la fête, les Tunisiens sont heureux et ont gagné leur pari: la liberté a une chance d'enfin s'établir dans ce pays depuis si longtemps sous le joug de l'oppressant.
La chute du pharaon
Voyant la Tunisie renvoyer le dictateur qui réprimait leurs libertés depuis trop de temps, le climat de révolution s'est propagé au reste du monde arabe. C'est ainsi que se leva les grands acteurs de la défense de la liberté. Sur Twitter, le mot-clé #Jan25 symbolisera pour toujours l'installation d'un nouvel ordre en terre égyptienne. Facebook, grâce à ses outils de création d'évènements et de communication entre amis, a permis de peupler la place Tahrir sur trois semaines entières et difficiles. Wael Ghonim, ce cadre de Google qui s'est levé personnellement pour combattre l'oppression et qui a été emprisonné, a marqué l'esprit des révolutionnaires, qui auront finalement eu raison de Hosni Moubarak le 11 février 2011.
Partout ailleurs dans le monde arabe
Les dictatures sont tombées en Tunisie et en Égypte. Même si l'état d'urgence décrété en Algérie a récemment été levé, il y a fort à parier que les révolutions prendront de l'ampleur dans ce pays, de même qu'au Yémen, en Libye et en Jordanie, ou elles ont déjà commencé. On peut aussi se demander que deviendront ces pays lors des prochaines élections. Pour ma part, j'espère voir la démocratie fleurir partout au Moyen-Orient et voir se développer des pays où la liberté est présente et concrète, comme c'est le cas dans plusieurs pays occidentaux.
Un mot sur le Sud-Soudan
Bien que ce soit passé inaperçu, je crois qu'il est important de souligner que le Sud-Soudan, région autonome du sud du Soudan (qui est, par ailleurs, un autre pays arabe), a voté pour l'indépendance lors d'un vote qui s'est déroulé du 9 au 15 janvier 2011. 98,83% des habitants ont alors voté oui. L'indépendance sera déclarée le 9 juillet prochain. Il est possible que le pays prenne alors le nom d'Équatorie ou de Jumawa (venant du nom des capitales des trois provinces). Je tiens à féliciter les Sud-Soudanais pour tout cela, pour avoir eu le courage d'avoir fait ce que le Québec n'a pas réussi à faire.
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